Viewing entries in
Book club

Portrait littéraire de Charlotte

Comment

Portrait littéraire de Charlotte

Charlotte

Quelle genre de lectrice es-tu ?

Quand j’étais petite, je lisais beaucoup, notamment grâce à mon grand-père qui adorait lire et avait une grande bibliothèque et aussi grâce à un de mes oncles qui a travaillé longtemps pour Flammarion et Gallimard. J’ai eu énormément de livres dans mon enfance grâce à lui et ça m’a tout de suite plu. J’allais beaucoup à la bibliothèque de mon école aussi pendant ma scolarité primaire.

J’ai toujours dit que j’aimais lire mais je lisais moins pendant mes études secondaires (collège-lycée) et universitaires et peu quand j’ai commencé à travailler, peut-être par manque de temps ou manque d’envie mais la lecture était toujours quelque part tapissée au fond de moi.

Cela fait quelques années que j’ai repris la lecture et cela me plaît beaucoup. J’en ai besoin, surtout le soir. J’essaie de m’octroyer du temps. Cela me plait de lire.

J’espère avoir transmis cette passion à mes enfants, surtout à ma fille. Cela nous rapproche, elle me prête ses livres, je lui prête les miens. Quand ils étaient petits, je leur lisais des passages d’Harry Quebert de Joël Dicker (pas tous ;)) et c’était devenu une sorte de routine où ils en redemandaient.

 

Et ton grand-père te faisait découvrir des livres ?

J’étais curieuse et aimais piocher dans sa bibliothèque quand il se retirait dans son bureau pour y faire ses mots-croisés, s’atteler à sa collection de timbres ou lire.

Ce qui me plaisait, c’est qu’il avait de vieux catalogues et magazines reliés que j’aimais feuilleter en noir et blanc. Avec la semaine de Suzette et les Bécassine qui m’ont marquée.

 

Quel est ton premier souvenir lecture ?

Mon premier livre de la bibliothèque rose était de la série Oui-Oui avec laquelle j’apprenais à lire en suivant avec le doigt.

Puis Roald Dahl avec Charlie et la chocolaterie, Sacrées sorcièresles Deux Gredins et ça non seulement je les lisais mais je les écoutais aussi sur mon petit magnéto - parce qu’à l’époque, il y avait des livres cassettes, ce qui était révolutionnaire -. J’écoutais et je suivais en même temps l’histoire dans le livre. Cela me faisait voyager. Charlie et la chocolaterie me faisait rêver.

 

Ton rapport avec les bibliothèques ?

J’allais à la bibliothèque de Uccle quand j’étais petite et juste à côté, il y avait la ludothèque où les jeux étaient emballés dans des pochettes en tissus. Je me souviens que cela m’avait fait rêver.

Il y avait aussi la bibliothèque Nell à Ixelles, en face de chez mon papa. Avec les caisses en bois. J’allais souvent passer mes mercredis à lire directement dans la bibliothèque sans louer quoi que ce soit.

Avec mes enfants, c’était aussi une habitude d’aller à la bibliothèque.


Ton apprentissage de la lecture ?

Ma grande soeur m’avait fait des fiches avec les différents sons et des petits dessins pour que j’apprenne à lire. C’était facile pour moi. C’était un tout nouveau monde, très excitant.


Un souvenir du premier livre pour lequel tu as investi ton argent de poche ?

Un Boule et Bill avec l’argent de la petite souris.

 

Le genre de livres que tu affectionnes ?

Je t’aurais dit que c’est assez éclectique mais pas trop finalement. Je suis plutôt littérature francophone, française. Je me dirige vers elle naturellement. J’aime également les intrigues policières. Les Harlan Coben. J’ai dévoré beaucoup d’Agatha Christie. Le style policier me plait mais pas que.

J’affectionne aussi particulièrement les histoire de couples, les secrets de famille, les histoires de femmes, d’enfants, de transmission, de filiation.

 

Et pour les bandes-dessinées ?

Je les ai toutes gardées. Elles sont dans la bibliothèque de la chambre de mon fils.
J’ai baigné dans les bd quand j’étais petite.

Les Benoit Brisefer, les Tintin que je déchiffrais plus que je ne lisais.

Les Schtroumpfs, les Astérix, les Bob et Bobette.

Je les loue aujourd’hui car c’est tellement vite lu. Est-ce que cela vaut la peine de les acheter ? Je n’ai pas souvent de regret mais je préfère les louer.

 

Relis-tu tes livres ?

C’est plutôt rare. Pendant le confinement, j’ai relu un livre qui m’avait beaucoup touchée et marquée : Les Souvenirs de David Foenkinos. Je l’avais lu une première fois, puis j’avais vu l’adaptation au cinéma. Je suis retombée dessus et ça m’a bien plu de le relire. D’habitude, je ne les relis pas. J’aime les garder. Mais j’ai peur d’être déçue si je les relis. Cette fois-ci j’étais contente de m’être replongée dans ces souvenirs. J’ai relu également La grammaire est une chanson douce d’Erik Orsenna. Un vieux livre qui m’avait plu à l’époque.

 

Quels sont les livres qui t’ont fort marquée dans ceux conseillés par l’école ?

Je me souviens, à travers les fiches de lecture, de L’appel de la forêt de Jack London que j’avais beaucoup aimé.

Et Le père Goriot de Honoré de Balzac en secondaire.

Un classique qui t’a emportée ?

Les rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau.

Je le garde précieusement dans ma bibliothèque. Le titre me faisait rêver à l’époque. Je l’ai lu à l’université en littératures romanes.

 

Un livre qui t’a chamboulée ?

Les livres sont souvent lié à des périodes de vie. Je peux citer Mange, Prie, Aime de Elizabeth Gilbert que j’ai beaucoup aimé. J’y ai beaucoup repensé par la suite. Je me suis posée de questions, j’ai voyagé à travers le développement personnel, le voyage, la culture.

Ton livre de chevet ?

Je change régulièrement. Pour l’instant, c’est le recueil d’Eva BesterRemède à la mélancolie dans lequel elle reprend le contenu de ses émissions dominicales par thème.

C’est le genre de livre dont on peut ouvrir juste deux-trois pages au hasard. J’aime l’avoir sur ma table de nuit.

Et les matins clairs. Lettre à tous ceux qui veulent changer de vie de Pedro Correa. Il est tout fin et j’ai corné certains passages du livre dans lesquels j’aime me replonger.

 

Un livre qui te fait voyager ?

J’ai eu ma période Douglas Kennedy, dont La poursuite du bonheur. C’est le premier que j’ai lu de lui. Cela se passe aux Etats-Unis, sur plusieurs années et plusieurs époques. Il décrit très bien les situations. Spontanément, je pense à lui.Ce n’est pas le plus exotique mais j’ai beaucoup aimé son univers.

 

Un livre qui t’a fait réfléchir sur la société ?


J’ai encore quelques certitudes de Jacques Salomé. Cela m’a apaisé et réconcilié avec certaines parties de moi-même.

La biographie de Claude Lelouch et sa vie hors du commun.

 

Un seul livre que tu gardes ?

Un livre de l’enfance. C’est précieux. Celui que j’aimais beaucoup enfant, c’était Prune, pêche, poire, prune. Chaque image renfermait un personnage de conte de fées. Le texte, sous forme de comptine, invitait à le démasquer. Boucle d’or, Les trois Ours, Robin des bois…

Ce livre-là est chez mes enfants et je l’adore.

 

Quel est le livre que tu offres avec plaisir ?

J’adore offrir des livres. C’est très intime. Ce sont plutôt des livres que moi j’ai aimé en espérant que la personne va les aimer à son tour. J’ai offert récemment, à plusieurs personnes, les romans de Valérie Perrin : Changer l’eau des fleurs et Les oubliés du dimanche. Mais également ceux d’Anna Gavalda dont Fendre l’armure que j’ai déjà relu pour revenir à une des tes questions précédentes.

 

Un livre qui t’a été offert et la personne avait vu juste ?

La boss de mon premier boulot m’a offert, à mon départ, Soie de Alessandro Barrico. Cela m’a touché qu’elle m’offre un livre ; c’est un cadeau très intime.
J’ai beaucoup aimé le geste et l’histoire.

 

Le livre que tu ne pouvais plus lâcher ?

Je me souviens d’être au lit, dans ma chambre d’ado avec Misery de Stephen King. Je n’arrivais pas à le lâcher. Il me fascinait.

Récemment Tout le bleu du ciel de Mélissa Da Costa m’a fait pleurer. J’étais surprise. J’ai été profondément touchée par ce livre.

 

Un style que tu affectionnes également dont nous n’avons pas parlé  ?

J’aime beaucoup la poésie.
Dernièrement, Fragments de Britany Lefebvre.  Ce sont des textes courts.

Et celui de Rupi Kaur - Lait et miel

J’aime découvrir de nouveaux styles.

 

Un livre de la honte ?


Les romans à l’eau de rose de Danielle Steel que je lisais étant ado. Genre Barbara Cartland que je n’ai jamais lue. Des histoires de femmes, qui partaient, changeaient de ville, de pays, entreprenantes, vivant des histoires d’amour. C’était le coeur de l’histoire. J’en ai lus beaucoup.

 

Un livre que tu as abandonné ?

Cela m’arrive, je dois bien avouer. J’aurais aimé aimer le Seigneur des anneaux, mais je n’ai pas réussi à le finir. J’avais vu le film et j’ai voulu lire les livres. Je n’ai pas du tout aimé et j’ai très vite laissé tomber. Je n’aimais pas les descriptions, l’univers. Un cauchemar pour moi.

 

Tes librairies coup de coeur ?

Je travaille à côté de chez Filigranes, j’y vais toutes les semaines, très régulièrement. Nous pouvons y manger, s’asseoir.  Le choix est parfois étourdissant. J’aime y flâner. J’y vais également pour la papeterie.

Quand j’étais petite, mon papa habitait près de la librairie Candide.
C’est une librairie associée à mon enfance.

Mais également la feu librairie de Rome, avenue Louise.

J’ai été quelque fois chez Tulitu, dans le centre ville de Bruxelles, notamment pour la signature d’un auteur quebecquois que j’apprécie.

Le rat conteur à Woluwé. La librairie est chouette mais le personnel malheureusement pas très sympathique.



Une librairie qui t’a marquée en voyage ?

En Bretagne, à Paimpol, la librairie du Renard.

Comment